La grosse déception de Stéphane
Stéphane Boixière est le trésorier du CODEP 22. Cette année il participait pour la première fois à ce 19ème Paris-Brest-Paris qui vient de se terminer. 18-22 août 2019.
Stéphane avait certainement hâte de prendre le départ, de rouler avec des copains, d'arriver à Loudéac le 19 août sous les applaudissements... et de repasser à Loudéac le 20 août en fin de journée comme il était prévu.
Le lundi 19 août, Stéphane est passé à Loudéac vers 19h50. Une grande victoire déjà et une fête autour des loudéaciens. De tous les loudéaciens. Certains roulaient en duo ou seul. Ils étaient 24 au total. Dont le groupe de 11 où Stéphane évoluait.
Stéphane a vu Yannick Blanchard, le président du club de Loudéac qui chapeautait le point de contrôle sur le site du lycée Saint-Joseph.
Avant de quitter Rambouillet, Stéphane a écouté les dernières recommandations du coach du groupe. Si ma mémoire est bonne, Gilles Blanchard a participé à sept Paris-Brest-Paris et il sait de quoi il parle quand il s'adresse à "ses" hommes. Mais y'a des trucs qui peuvent arriver et il n'y est pour rien...
Sur la route du retour, Stéphane abandonne à Carhaix. Une tendinite au genou droit le fait trop souffrir. Il doit laisser filer ses copains. "O rage ! ô désespoir !"... Stéphane est anéanti. Christelle, les enfants, tous les proches sont déçus.
Plus tard, Stéphane a laissé un message sur Facebook. Au moins 74 témoignages d'encouragements sont arrivés dont celui de Gérard Maurice, président du COREG de Bretagne :
"...Tu es jeune, l'édition 2019 te servira pour 2023. Je suis pour faire le PBP seul, à ma cadence. Il y a toujours des roues à prendre sur le parcours. En groupe il faut toujours être au taquet. Mais ceci est mon avis après trois PBP. Courage Stéphane. Ce n'est que du sport."
Et celui des cycles Macé :
"Vraiment très triste pour toi, quand je vois tous les sacrifices qu'il faut faire pour une telle épreuve et que tout peut être réduit à néant..."
Six mois de préparation ensemble, Stéphane se devait d'être présent à l'arrivée et partager la joie de ses équipiers. Et aussi les féliciter.
Aujourd'hui, le moral va mieux. Mais le physique mettra plus de temps.